Ah, Lisbonne, ses poissons grillés, sa morue à brás, ses ginjinhas, ses pasteis de nata, son vinho verde… Pardon, je m’égare.

Arrivée vendredi soir, hôtel (au-dessus du parc Eduardo VII — attention, ça grimpe, et les transports ne sont pas drus côté ouest), resto, dodo.

Samedi, petit déjeûner dans une gargotte quelconque (bon, sucré, crémeux et pas trop cher, c’est plus ou moins une constante), puis on descend à pied jusqu’à l’office du tourisme pour acheter notre Lisboa Card. Attention, elle est assez chère par rapport aux réductions qu’elle offre, il vaut mieux faire le calcul avant pour savoir si elle est rentable. Puis on saute dans un tram (enfin, on saute lentement, les horaires des transports lisboètes sont assez élastiques) et nous voilà partis pour Belém.

Là, il faut que je dise que j’ai essayé de visiter la tour lors de mes deux autres passages à Lisbonne et que j’ai toujours trouvé porte close. Pour une fois la chance est avec nous et nous voilà rentrés. Quelques petites bosses plus tard (les plafonds du sous-sol sont très bas), on entreprend l’ascension. Ça vaut le coup, mais vue l’organisation pour emprunter l’unique escalier (à base de signaux indiquant ou pas la permission de passer dans un sens ou dans l’autre et apparemment complètement ignorants des vrais temps de parcours), j’imagine que les jours d’affluence peuvent assez vite devenir cauchemardesques.

Un petit resto trouvé au hasard, une morue à brás succulente et on est partis pour le musée de la marine. Plein de choses à y voir, et des salles quasi désertes, ça me plaît. On en ressort pour déguster quelques délicieux pasteis de nata. Bon à savoir : la pâtisserie renommée fait aussi bar, et on est servis beaucoup plus vite à l’intérieur qu’au comptoir de vente à emporter.

Retour dans le centre historique, puis on emprunte l’effeilesque ascenseur de Santa Justa pour aller s’attabler dans un petit resto touristique mais pas désagréable du Chiado.

Dimanche, c’est le jour du Parc des Nations. La grosse visite du jour : l’aquarium, bâti autour d’un gigantesque bassin hébergeant raies, requins de toutes sortes et poissons-lunes. Puis on se balade dans le parc sous un soleil qui cogne fort et qui nous fait bien ressentir les distances pas si courtes qu’elles le semblent, le tout entourés par les visiteurs costumés d’une convention de manga. Bref, un endroit plutôt agréable, même s’il est assez peu orienté vers les touristes que nous sommes, mais attention aux grosses chaleurs.

Le lundi, la plupart des musées de Lisbonne sont fermés. Nous nous rabattons donc sur Sintra. Et pour commencer, l’incontournable palais de la Pena, bizarrerie aux couleurs improbables perchée sur une colline au-dessus de la ville. L’endroit est joli mais la visite est malheureusement très balisée (malheureusement, mais indispensable les jours de forte affluence, ce qui n’était pas le cas cette fois-ci), et une partie du bâtiment était inaccessible pour cause de travaux. M’enfin, on ne va pas bouder notre plaisir. On redescend ensuite tranquillement vers le centre historique et la visite du Palais national, avec ses courettes ombragées et ses cuisines aux cheminées disproportionnées.

Dans la soirée, plutôt que rentrer dîner à Lisbonne, nous prenons un bus pour Cascais. On préfère la ligne «chemin des écoliers» à l’autre, plus directe, mais qu’on soupçonne moins jolie. Et puis, hé ! c’est les vacances, on a le temps, non ? On passe donc la soirée à regarder la mer en mangeant en terrasse au-dessus de la plage. Un peu frisquet, mais très agréable.

Nous consacrons le mardi à une balade dans le centre de Lisbonne, sans vrai but autre que la ville elle-même, nos vagues projets de visites (principalement le musée des azulejos) n’ayant pas survécu au soleil qui cogne et au pichet de vinho verde du midi. Passage par le grand magasin Pollux, sorte de BHV local dont le bar en terrasse surplombe la Baixa face à l’ascenseur Santa Justa. Balade dans le quartier populaire et néanmoins vertical de l’Alfama, où on écoute des musiciens de rue, avant de redescendre en empruntant le très touristique tram 28. Marche tranquille le long du Tage. Rafraichissement bien mérité à la Pâtisserie Suisse. Dîner, enfin, dans un petit resto à l’air de rien au-dessus de la gare de Rossio.

Mercredi, c’est déjà le dernier jour. On préfère rester près de l’hôtel pour en profiter au maximum avant de devoir partir pour l’aéroport. Forte chaleur orageuse, les déplacements sont vite fatigants dans cette ville toute en pentes. On visite l’éclectique Musée Calouste-Gulbenkian, aux jardins ombragés bien agréables, puis la magnifique serre froide du parc Eduardo VII. Enfin, dernier déjeûner à la terrasse du resto situé dans le parc, où l’ombre est à peine suffisante.

Enfin, nous voilà partis pour la dernière découverte de notre trop court séjour : le terminal 2 de l’aéroport, sorte de grand hangar dépourvu d’à peu près tout et manifestement sous-dimensionné. On comprend qu’il soit réservé aux compagnies low cost.

Lisbonne, donc ? On est prêts à y retourner quand on en aura l’occasion. Et il ne faut pas croire les guides touristiques quand ils affirment que tel ou tel lieu est pris d’assaut et qu’il faut arriver à 7h du matin pour espérer entrer avant midi. Franchement, on a des têtes a se lever à 7h du matin ?