Notre dernier jour sur place, et on quitte la vallée de la Vézère pour celle de la Dordogne. Au programme du jour, deux châteaux médiévaux : Castelnaud et Beynac, les deux ennemis jurés qui se regardent méchamment par-dessus la rivière depuis le XIIème siècle.

Castelnaud tout d’abord. Pris en 1214 par les croisés de Simon de Montfort, repris l’année suivante par Bernard de Casnac, il ne tombera plus jamais, ce qui ne l’empêchera pas de changer sept fois de camp au cours de la guerre de Cent Ans. La plaisanterie durera jusqu’en 1442, quand le château se rend sans combat aux armées du roi de France Charles VII après un siège de trois semaines seulement.

Aujourd’hui, Castelnaud abrite un musée de la guerre au moyen-âge. Ambiance plutôt (trop ?) familiale, avec pas mal d’animations plutôt destinées aux enfants (même si les grands enfants que nous sommes s’y attardent un peu). Un petit regret : la démonstration de tir au trébuchet se fait avec un modèle à l’échelle 1/3 qui lance des ballons en plastique. J’aurais préféré voir une vraie attaque de muraille mais il parait que ça ne se fait pas. Dommage.

On traverse ensuite la Dordogne pour se rendre à Beynac. Le château a accueilli Richard Cœur-de-Lion à son retour de croisade ; il était en chemin pour y retourner avant sa mort à Châlus.

Le changement d’ambiance est total : pas d’animations, pas de musée, juste un grand château dans son jus, en cours de restauration. Le guide (d’époque et passionnant) nous indique que les travaux sont commencés depuis 50 ans et qu’il en faudra encore autant pour les mener à terme. Du sommet du donjon, on a une vue superbe sur la vallée de la Dordogne, la vallée au cinq châteaux (on en a visité deux, suivez un peu !). Beynac a aussi servi de décor à de nombreux tournages de films.

À mon avis les deux visites sont complémentaires ; dans tous les cas, la visite guidée de Beynac est un must.

Retour à l’hôtel après une petite halte à Sarlat, puis on ressort manger à la Ferme de Brusquand. Ambiance familiale sans chichis, à l’opposé du guindé-chic de Laborderie où on a mangé avant-hier, mais cuisine largement à la hauteur (avec du canard dedans). Leur tournedos Rossini est une tuerie.