On quitte (plus ou moins) les sites préhistoriques d’hier pour une journée médiévale.

La journée commence par la visite du château de Commarque. On laisse la voiture au parking et nous voilà partis pour un périple au milieu d’un bois infesté de bêtes féroces (un taon, des espèces d’abeilles jaunes orangées et tout un tas de petites mouches ou de trucs ressemblants). On finit par observer des changements dans la faune en arrivant à proximité du château.

«Il y a un gros truc marron plus bas sur le chemin, sûrement un cheval.

— Tu crois ?

— Ah non, c’est un troupeau de scouts.»

Nous voilà au fond de la vallée de la Beune, au pied du château. À notre gauche, les ruines ; j’y reviens dans un instant. En face, sur le versant opposéde la vallée, un autre château, celui de Laussel, simplement magnifique (mais qui, malheureusement, ne se visite pas).

Les ruines, donc. Une forteresse médiévale (l’essentiel de ce qui subsiste a été bâti entre le XIIème et le XIVème siècle) qui regroupe quelques tours de noblesse en plus du château lui-même, le tout bâti sur un habitat troglodyte. Une grotte préhistorique se trouve au pied de la falaise ; elle est totalement fermée mais on peut voir des photographies des gravures dans le donjon du château. Parmi elles, un superbe cheval taille réelle.

Nouvel affrontement avec les animaux sauvages sur le chemin qui nous ramène à la voiture, et nous voilà à table pour nous remettre de nos émotions (le foie gras aide bien).

L’après-midi, nous dirigeons nos roues vers le site troglodyte de la Roque Saint-Christophe. L’immense abri, qui surplombe la Vézère, est occupé en permanence depuis le néolithique (et occasionnellement depuis beaucoup plus longtemps) même si les traces visibles datent essentiellement du moyen-âge. Le village médiéval lui-même a été détruit pendant les guerres de religion, mais le site est resté habité jusqu’en 1910.

La visite guidée d’une petite heure et demie est tout simplement passionnante, mélangeant traces des habitations troglodytes (les bâtiments médiévaux eux-mêmes ont été rasés mais les trous dans la pierre subsistent bien sûr), maquettes et représentations de la ville historique, et reconstitutions de machines médiévales.

Retour à l’hôtel le temps de se rafraichir et de faire une petite sieste et nous voilà partis pour un restaurant des environs que nous n’avons jamais trouvé. Nous voilà donc au restaurant Laborderie, à Tamniès, à quelques encablures de Marquay ; plus haut de gamme que ce que nous avons pratiqué jusqu’ici, mais l’addition reste raisonnable. On conserve la thématique canard régionale, mais plus fine qu’ailleurs. Slurps !

Maintenant au lit ; demain, Lascaux !