Sur l'avenir de l'auto-hébergement

April 4, 2013 by nono
Catégories geekeries - Mots-clés auto-hébergement

J'avais commencé à écrire une réponse au billet de Frédéric sur l'auto-hébergement, et à force d'en ajouter je me retrouve à écrire un article complet.

Si on remplace «auto hébergement» par «une machine sous Linux à la maison» dans ce texte, on revient 10 ans en arrière. De nos jours, même si le logiciel libre n'a pas (encore) conquis le monde, avoir un PC sous Ubuntu n'a rien d'exceptionnel.

Je rejoins Frédéric sur l'importance du rôle des associations, mais plus sous l'angle de l'éducation que sous celui de l'hébergement (en gros, je penche plus pour l'approche FFDN que pour celle de l'APINC, même si on s'éloigne un peu de l'hébergement «pur»). De fait, maintenant qu'on voit apparaître des machines adaptées pour un prix accessible (je pense bien entendu au Raspberry Pi et à ses cousins, même si le Pi lui-même est encore un peu limité), je ne serais pas surpris que les années qui viennent voient fleurir des «self-hosting parties» à l'image des install parties du début des années 2000, où les «gens qui savent» prendront les novices par la main pour leur montrer que non, ça ne fait pas mal.

Car contrairement à Frédéric je suis convaincu que ça ne fait pas mal. J'héberge moi aussi à peu près tout chez moi et j'ai moi aussi connu des galères de «paf le disque» et autres ; ça existe, il suffit d'en être conscient et d'être outillé pour. Et de nos jours, être outillé pour, c'est possible et même facile, j'ai l'impression que l'obstacle est plus culturel que technique. Le seul «vrai» problème technique, c'est le relatif manque de fiabilité par rapport à un hébergement pro ; au fond, est-ce dramatique si mon blog est hors-ligne une heure de temps en temps ?

Au final, je pense qu'on est d'accord : l'auto-hébergement ne pourra pas remplacer les services hébergés par Google et ses amis, de la même façon que GNU/Linux n'a pas détrôné Windows. Ça n'en fait pas une mauvaise alternative pour autant. Je soupçonne même qu'une visibilité accrue pousserait à peu près tous les hébergeurs de services à améliorer leurs offres.